116e goutte d’Emouna : POURIM : Lois et déroulement

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
15.03.22 ‐ 12 Adar 2 5782 (116ème GOUTTE)
TSAV – POURIM

 

POURIM : Lois et déroulement

 

Chère famille,

Je tiens à préciser quelques points relatifs aux préparatifs de la fête de Pourim. Ces Halakhote sont pour la plupart issues de l’abrégé du Choul’han ‘Aroukh que  Rabbi Baroukh Tolédano a écrit en hébreu… Ces notes sont complétées par des entretiens que j’ai eu avec mes maîtres, notamment avec le Gaon Rabbi Makhlouf Fa’hima, guide spirituel des Séfaradim à Bné Brak. Je me tiens à votre disposition pour plus de précisions…

  • Mitsva Positive de la Tora d’écouter le samedi matin qui précède Pourim la Paracha de ZAKHOR, qui évoque l’importance d’effacer le souvenir d’AMALEK, afin de faire régner Hachem et amener la Géoula[1].
  • JEUNE D’ESTHER: le jour précédant Pourim depuis le levée du jour jusqu’à la tombée de la nuit. Lorsque Pourim tombe un samedi soir, le jeûne est devancé au jeudi, pour ne pas avoir à jeûner le Shabbat et pour ne pas avoir à entrer dans le shabbat en jeûnant le vendredi. Toute personne ayant atteint l’âge de la bar/bat Mitsva doit jeûner, sauf les malades ou les femmes enceintes[2]
  • A Minh’a avant Pourim, il faut donner à la synagogue le Ma’hatsit Hachékel qui a été fixé cette année en Israël à un minimum de 23 shekels par personne de la famille (environ 5 euros) et on peut donner plus si on le désire… Ce dernier servait à l’époque du temple à acheter les sacrifices du peuple et sert aujourd’hui à soutenir la Tora[3]. Il a été institué pour plusieurs raisons qui sont rapportées dans nos Textes Saints :
    • Certains disent qu’il était destiné à expier la faute de la vente de Yossef par ses frères.
    • Selon le traité Méguila du Talmud, les Bné Israêl auraient été sauvés à l’époque de Pourim grâce au Ma’hatsit Hachékel: lorsqu’ Aman a voulu payer à A’hashvérosh le droit de disposer des juifs, le Ciel lui a répondu : « Racha’, les juifs sont invulnérables, ils ont déjà été rachetés par le Ma’hatsite Hachékel »
  • Ecouter attentivement la MEGUILA (récit de l’histoire de Pourim): il faut entendre chaque lettre, sans parler depuis la première brakha jusqu’au dernier mot, car sinon on a tout raté et on doit la réécouter. Se munir de pétards et de dynamites (mamouths épais, sans fumigène pour ne pas troubler le lecteur), et hurler Maudit soit Aman aux moments requis. Il est une obligation d’écouter la Méguila à la tombée de la nuit, avant de casser le jeune (ne prévoyez d’entamer la meskoutcha (cake) qu’après la fin de la Méguila). Lorsque Pourim tombe un samedi soir, le problème ne se pose pas pour le jeûne qui est décalé mais pour la Havdala avant laquelle on n’a pas le droit de manger ou de boire. (Certains permettent cependant de boire de l’eau).
    • Lorsque Pourim tombe un samedi soir, il faut prévoir d’apporter la Méguila avant le Shabbat durant lequel il est naturellement interdit de la transporter.
    • Précisons également que si quelqu’un est seul, il peut lire la Méguila chez lui sans prononcer la brakha de la fin, s’il possède une Méguila Kchéra qui a été écrite sur du parchemin.
  • Il est bon d’étudier le soir de Pourim et de faire de bons repas. Lorsque Pourim tombe un Motsaï Shabbat, il y a en plus la mitsva de raccompagner la Reine Shabbat en mangeant le quatrième repas intitulé « Mélavé Malka ». Le Gaon de Vilna étant d’avis que celui qui fait ce repas accompagné de pain ne le regrettera jamais.
  • A la téfila du matin de Pourim, il faut à nouveau écouter la MEGUILA, cette écoute étant encore plus fondamentale que la première. Cette obligation s’applique uniquement aux hommes, aux femmes et aux enfants en âge de savoir se tenir. Il ne faudra pas emmener à la synagogue des enfants qui risquent de troubler la concentration de ceux qui écoutent, auxquels on pourra relire la méguila à la maison.
  • MICHTE : LE FESTIN : C’est une mitsva de boire et de manger en famille un merveilleux repas, munis de déguisements folkloriques, bien avant la tombée de la NUIT de la journée de Pourim… Il est bon de manger de la viande et de boire du bon vin (chaud ou frais selon les goûts)… C’est une mitsva de se saouler jusqu’à confondre « Béni soit Haman et Maudit soit Mordekhaï»… Attention, celui qui perd le contrôle de lui-même et peut être dangereux sous l’effet de l’alcool, n’a pas le droit de boire. Il faut faire attention de pouvoir prier ‘Arvith après… Celui qui ne peut pas boire, s’acquittera selon certains avis en dormant un moment.
  • Mitvsote : MATANOTE LAEVIONIM: Le JOUR de Pourim Il faut donner de l’argent le JOUR de Pourim à 2 familles déshéritées (ou à 2 personnes d’une même famille). La somme doit être suffisante pour que chacun puisse acheter de quoi manger, ce qui équivaut à peu près à 5 euros voir même un peu moins. Si vous ne connaissez pas de familles nécessiteuses, le Rébé de votre ville se chargera de leur remettre votre don. Plus la somme et le nombre de personnes à qui on fait ce cadeau sont importants, et plus la bénédiction du Ciel nous accompagnera. Chaque membre de la famille a la mitsva de donner à 2 personnes qui peuvent être les mêmes pour chacun. Eviter de faire des chèques ou CB car la somme doit être directement utilisable.[4]
  • MICHLOA’H MANOTE. Expédition d’un petit colis (le mieux est par l’intermédiaire d’un messager), à au moins UNE Mets et boissons directement consommables, d’homme à homme, ou de femme à femme. Les mets doivent être disposés dans la même assiette ou dans le même panier. Si nous sommes ‘has véshalom en froid avec un ami, il est bon de s’échanger ces cadeaux qui rapprochent les cœurs. Il faut les donner pendant la journée de Pourim, afin qu’ils puissent être consommés durant le FESTIN.
  • Dans le Birkate Hamazone et la ‘Amida, ne pas oublier ‘Al Hanissim. Il n’y a pas de HALLEL

La fête de POURIM est une fête où nous devons tous remercier Hachem de nous avoir sauvé de l’extermination finale planifiée par Aman, comme HITLER en son temps. Que leurs noms soient effacés. C’est une fête où l’on doit apprendre à voir la Providence d’Hachem même lorsqu’elle est déguisée derrière le cours normal et naturel de la vie[5].

 

Qu’ Hachem nous envoie le machiah’ par le mérite de nos ancêtres, et par notre étude et notre volonté de nous rapprocher d’Hachem.

 

 

 

 

[1] (Cf Livre Quelques gouttes de Lumière pour l’Eternité : La guerre contre ‘Amalek)

[2] (Demander à votre Rébé de quartier ou de la ville pour d’autres cas d’exemption)…

 

[3] Si vous ne savez pas où le donner faîtes-le nous parvenir, la Fondation Pour un monde meilleur le transmettra à qui de droit.

[4] Mes Maîtres m’ont assuré que même si votre paiement est différé, nous pouvons avancer l’argent et transmettre le jour même vos dons à des familles qui habitent en Israel. Nous connaissons de nombreuses personnes en grande difficulté et serons heureux de vous faciliter l’accès à cette Mitsva.

[5] Cf : Cours sur Pourim dans le Livre  » Quelques Gouttes de Lumière pour l’Eternité ».

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