110e goutte d’Emouna : Apprendre à vivre avec Hachem
BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
31.03.25 – 2 Nissan 5785 (110ème GOUTTE) – VAYIKRA
Apprendre à vivre avec Hachem
Le Rav Jessurun poursuivait le commentaire abordé hier en affirmant que Vaykra est le Livre où l’homme apprend à vivre avec Hachem.
Béréchit, le livre de l’enfance
En effet, le livre de Béréchit est le livre où l’homme vit solitaire, pense que le monde lui appartient, et que rien ne lui est interdit. Ainsi, Adam Harishone s’empara du fruit défendu, qui était pourtant le seul commandement qu’il devait observer. Ce livre renvoie à l’enfance, où l’on existe quand on s’affirme par la désobéissance, par le rejet des normes et des règles en vigueur au sein de la Société.
Chemot, le livre de l’adolescence
Le livre de Chemot renvoie à l’adolescence, pendant laquelle l’homme apprend à vivre en Société ; en effet Chemot est le livre où les Hébreux se sont constitués comme un Peuple après la sortie d’Egypte. Mais là encore le fait de vivre ensemble passe par l’affirmation de l’un face à l’autre, et par le fait d’écraser l’autre pour exister.
Vaykra, l’apprentissage de la vie avec Hachem
Puis nous arrivons au livre de Vaykra, où toutes les lois de Korbane, enracinent en l’homme la conscience de l’existence d’Hachem et l’impérieux devoir de vivre en fonction de Sa Volonté. A l’inverse de ce qu’on avait fait depuis le début de nos vies, où l’on avait évolué comme si nos parents et notre entourage ne servaient qu’à assouvir tous nos désirs.
Comme nous l’avons dit, nous voyons alors Moché nous montrer le chemin de la coexistence de l’homme avec Hachem. Pour exister devant Hachem il faut s’effacer, et plus on s’efface pour mettre en exergue la Gloire du Patron, plus on existe devant Hachem.
C’est ce que symbolise le alef minuscule de Vaykra (à la fin du mot, la dernière lettre est plus petite que le reste du mot), qui a fait couler beaucoup d’encre. Moché qui voulut se faire petit, était à mille lieux de s’imaginer que son effacement conduirait à ce que l’on parle de lui, plus encore que s’il s’était lui-même mis en avant.
Encore une fois, plus on fait taire nos désirs pour faire la volonté de Notre Créateur,  plus on existe. C’est en marchant vers l’Eternité que l’homme trouve le vrai bonheur.