Torah de lumière

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
03.11.20 – 16 Mar ‘Hechvane 5781 (13^ème GOUTTE)

HILLOULA DU RAV CHAKH zatsal

 

Tu iras dans les voies d’Hachem : Rav Chakh

 

De retour de la tombe du vénéré Rav Chakh, où j’ai prié pour vous, je vous rapporte quelques paroles, pour l’élévation de l’âme du tsaddik.

Dans son testament, il a déclaré qu’il s’engageait à intercéder dans le Ciel, pour celui qui se renforcerait dans la Tora et dans le service divin, qui avancerait et se rapprocherait d’Hachem, à sa mémoire. 

Quel merveilleux exemple, efforçons-nous de lui ressembler, en suivant ses traces et en honorant ses désidératas !

 

Rav Kaplan faisait une corrélation entre la paracha de la semaine, et les personnalités du ‘Hazon Ich et de Rav Chakh.

Il affirmait qu’ils étaient les dignes héritiers d’Avraham Avinou, dans leur façon d’être et de diriger le peuple. Il y a une mitsva dans la Tora, que le Rambam classe comme le huitième commandement positif :

 « Véalakhta bidrakhav » – « Tu marcheras dans les voies d’Hachem. »

Nos Sages expliquent comment y parvenir :

« De même qu’Hachem est miséricordieux nous devons l’être, de même qu’Hachem est clément, et dispense des bienfaits, nous devons nous-mêmes en dispenser, de même qu’Hachem peut s’avérer ferme dans certaines situations, nous devons parfois en faire autant.»

Les personnages précités ont marché toute leur vie dans les voies d’Hachem et ont mérité d’être des exemples de l’accomplissement de ce commandement, qu’ils vivaient intensément.

Le Rav relevait notamment les comportements contradictoires que pouvait avoir le Rav Chakh, selon des situations différentes de la vie. Il était d’un côté le père de tout Israël, le grand-père chaleureux, aimant toute la communauté, qu’il considérait comme ses enfants.

Il faisait attention à tout un chacun, s’occupait de chaque cas comme s’il était unique, avec un amour et une miséricorde inimaginables.

 

D’un autre côté, quand il s’agissait de défendre les intérêts de la Tora et d’Hachem face au gouvernement et aux ennemis du Créateur, comme Ben Gourions, qui avait déclaré que la pratique du judaïsme cesserait d’exister, ‘has véchalom, dix ans après la création de l’État d’Israël, il était prêt à sortir en guerre, et à se battre comme un lion, sans craindre personne.

Quand il sentait qu’une cause était vraie, il était prêt à mourir pour elle !

C’est d’ailleurs ce que déclara un jour le ‘Hazon Ich à Ben Gourion, quand il menaçait d’envoyer les filles vertueuses du peuple juif à l’armée :

« Nous avons un avantage sur vous, c’est que nous sommes prêts à mourir pour Hachem et pour la Tora, voilà pourquoi nous ne changerons pas d’un iota la halakha ».

Ce comportement a été inspiré par Avraham Avinou, qui d’un côté était le père du ‘hessed, vertu qui est le pilier du monde, et d’un autre il était l’homme prêt à sortir en guerre contre l’idolâtrie, en dévastant le magasin de son propre père, en anéantissant cette idéologie, dans une génération bercée par le mensonge et l’illusion.

 

Rav Chakh a déclaré un jour au Rav Kaplan : « Peu importe si jamais je n’ai pas Minyane (10 personnes) à mon enterrement, l’essentiel dans ma vie est de faire triompher la Volonté d’Hachem envers et contre tout. »

 

Pour comprendre la grandeur du Rav Chakh, il suffit d’évoquer ne serait-ce qu’une petite histoire de sa vie.

Un livre existe en français sur son autobiographie, intitulée « Un siècle de Tora ».

En effet, le Rav a étudié sans relâche de six à cent six ans.

Rav Kaplan rapportait qu’un jour un étudiant en Torah vint trouver le Rav Chakh pour qu’il le conseille sur une question importante.

Lorsqu’il reçut sa réponse, il s’en alla, et le Rav découvrit qu’il boitait un peu.

• Il lui dit : « Mon fils reviens ici ! Pourquoi boites-tu comme çà ? »
• Le jeune homme répondit : « Ce n’est rien Rabbi, juste un petit ongle incarné! »

Le Rav lui dit de s’asseoir, alla dans la cuisine, remplit une bassine d’eau savonneuse, lui dit de tremper son pied, une dizaine de minutes, puis il appela sa femme, qui était infirmière, pour qu’elle soigne le jeune homme.

Comment un homme sur lequel le monde repose, un des plus influents du monde de la Tora, qui avait le pouvoir de faire tomber des gouvernements, créer des partis politiques, créer des journaux, rassembler des centaines de milliers de personnes dans les rues sur un simple appel, qui dirigeait les yéchivot du monde entier, pouvait-il avoir le temps de s’occuper d’un problème mineur, comme s’il n’avait rien d’autre à faire?

C’est là la grandeur des hommes de Tora, qui ont mis toute leur vie au service du émet et ont travaillé, nuit et jour, pour devenir les serviteurs d’Hachem.

Seuls des efforts monumentaux dans l’étude de la Tora peuvent amener un homme aussi grand à une modestie aussi remarquable, et à un amour et un souci de l’autre, hors du commun.

Que nous ayons nous aussi le mérite de nous attacher aux voies de ces tsaddikim et par conséquent aux voies d’Hachem, accomplissant ainsi un des plus beaux commandements de toute notre Tora :

« Vous marcherez dans mes voies.»

 

prie pour nous, Rav Chakh et envoie-nous le Machia’h, pour qu’on ait le mérite de te retrouver