10e goutte d’Emouna : Les yeux voient ce que le cÅ“ur convoite !

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
29.10.2020 – 11 Mar ‘Hechvane 5781 (1ème GOUTTE)

LÉKH LEKHA

 

Les yeux voient ce que le cœur convoite !

 

Dans notre paracha, le Rav Heyman, Roch yéchiva d’Épinay, met en lumière une notion fondamentale de notre Tora.

Nous procédons chaque jour à la récitation du Chéma’, qui est une mitsva positive de la Tora, lorsqu’elle est prononcée dans les temps requis, avant la troisième heure du jour, pour celle du matin, et, à partir de la tombée de la nuit, pour celle du soir.

Nous récitons à la fin du troisième paragraphe :

« Vélo Tatourou akharé levavkhem véakharé einékhem acher atem zonim akharéem »-« Vous ne suivrez pas vos cœurs et vos yeux qui vous conduiront vers l’infidélité. »

Rachi fait remarquer que le verset aurait dû être formulé autrement car le mécanisme de la faute est le suivant : les yeux observent la chose interdite, transmettent l’information au cœur, qui la retransmet au cerveau, qui commande les membres pour accomplir la ‘avéra, ‘has véchalom !

Le verset aurait donc dû nous exhorter à ne pas suivre nos yeux et nos cœurs, selon cet ordre, puisque tout part des yeux.

Rav Moché Kaplan m’a un jour rapporté le sifri, qui est en complète contradiction avec Rachi.

Le sifri ri fait une analyse surprenante, qui permet de comprendre l’ordre du verset : « après vos cœurs et vos yeux.»

En fait, les yeux sont les explorateurs du cÅ“ur, c’est la raison pour laquelle on emploie « tatourou » ; qui se réfère à celui des explorateurs (Cf : Paracha des explorateurs Chelah’ Lekha).

Les yeux voient ce que le cœur convoite.

Le Rav Heyman disait que deux personnes dans une conversation ne retiendront pas les mêmes informations, leurs cœurs ayant chacun des préoccupations différentes. De même, si on allumait une salle obscure juste quelques secondes, chacun capterait des détails différents.

Il rapporte pour preuve des versets de notre paracha, au sujet de Lot : Bérechit, (Chapitre 13, verset 10) :

« Lot leva ses yeux, il considéra toute la plaine du Jourdain toute entière arrosée.»

Que signifie cette redondance ? « Il leva ses yeux et vit » ?

On aurait dû dire directement « il vit ».

 

C’est pour nous enseigner que si Avraham Avinou avait levé ses yeux, comme nous le voyons dans la suite de la paracha, il n’aurait pas observé la même chose, il aurait vu pour sa part la terre, qui allait être amenée un jour à recevoir le Beth Hamikdach, son objectif étant spirituel.

Lot quant à lui, qui recherchait en son cœur le matériel, vit, une terre fertile, où il allait pouvoir s’enrichir, ne tenant pas compte de la dimension spirituelle.

Mon Maître Rabbi Imanouel Tolédano, me livrait un grand secret pour préserver nos yeux des choses interdites par la Tora, notamment dans notre génération où nous sommes chaque jour agressés, il faut se travailler et ancrer en nous, la recherche du bien, de la Tora et des mitsvot.

Ainsi nos yeux verront ce que notre cœur recherche : Hachem et le monde de l’Éternité, et non les illusions de ce monde éphémère !

Il va sans dire qu’il convient parallèlement de fuir les zones à haut risque, pour ne pas se mettre inutilement en danger.

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