Torah de lumière

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH

31.03.20 ‐ 6 Nissan 5780 (108ème GOUTTE)

GARDE TES MITSVOT POUR TOI

Nous vivons une période tellement trouble le monde entier est arrêté et se demande vers où Hachem nous conduit. Je me suis demandé j’espère comme tout le monde pourquoi nous en sommes arrivés là et quel est le message d’Hachem.

Je me suis longuement interrogé et me suis demandé si j’avais le droit de penser ce que je pense, et encore plus d’écrire ce que j’écris, et quand j’ai vu que je partageais la position de certains Gdolim qui ont abondé dans le même sens j’ai décidé de vous faire partager mon sentiment.

La dernière Michna du deuxième chapitre du Traité SOUKKA, rapporte que si jamais il pleut tellement à Soukkote qu’un plat de lentille se gâterait par la pluie qui s’égoutte du toit de la Soukka, on devra en sortir pour rentrer à la maison. La Michna rapporte que c’est mauvais signe, ça ressemble à un serviteur qui amène à son roi un verre d’eau, et ce dernier lui jette tout le verre au visage.

J’avais un jour entendu, une explication profonde sur cette michna. En fait, la Soukka est le refuge dans lequel nous rentrons après les jours redoutables de TECHOUVA Rosh Hachana et Kippour. Le monde entier tremble à ce moment des décrets qui reposent sur tout un chacun, les anges accusateurs ont demandé justice mais Hachem dans sa miséricorde veut nous protéger. Il nous envoie en GALOUT, nous sommes alors excommuniés de nos maisons vers les cabanes qui constituent une forme d’expiation et de repentir.

La SOUKKA est composé par les lettres, extérieurs, SAMEKH HE (première et dernière lettre, qui est la valeur numérique 65 comme ELOKIM qui est l’attribut divin de rigueur) et les lettres intérieurs VAV et KAF qui ont pour valeur numérique 26 qui est l’attribut de miséricorde d’Hachem. Ce qui veut dire que la SOUKKA adoucit le jugement. Lorsque Hachem envoie de la pluie pendant Soukkote, il montre par là qu’il veut nous empêcher de recevoir la miséricorde, de même que dans l’allégorie, le serviteur voulait se racheter de ses méfaits en apportant un verre d’eau à son maître. Rappelons que l’eau est un symbole de miséricorde à l’inverse du vin qui est la rigueur dans la KABALA. Alors lorsque le maître jette le verre d’eau au visage c’est dire « je ne veux pas de ton présent et de ta volonté de te rapprocher de moi » has vehalila.

N’est-ce pas ce que nous sommes en train de vivre. Hachem par l’intermédiaire du CORONAVIRUS nous a fait fermer nos synagogues, nos maisons d’étude, nos Yeshivote, nous a interdit les mikvaote, interdit les mariages, les rassemblements… on nous permet plus d’inviter nos frères chez nous, de leur ouvrir la porte de notre seder comme nous y enjoint l’introduction de la HAGGADA. On nous empêche même les choses les plus élémentaires comme de sourire à notre prochain, où le sourire est dissimulé derrière des masques contre la contagion (comme le soulignait un des rabbanim à la levaya de notre maître notre Lumière Rabbi Messod HAMOU Zatsal).

Où en sommes-nous arrivés, malheur aux enfants qui ont été déportés de la table de leur Père! Hachem irakhem.

Comment se fait-il qu’Hachem nous demande de garder nos mitsvot? Pourquoi ne veut-il plus de nous dans Sa maison, pourquoi ne pouvons plus nous réunir en Miniane pour faire la TEFILA, et pourquoi sommes-nous si restreints dans les Mitsvote que nous pouvons accomplir?